Le Tremplin à Cronenbourg.
L’hiver ou l’été, les tremplins offrent certes aux sports de saut leur bel outil porteur, mais c’est au terme d’une course athlétique entre les langues européennes (passant de l’italien à l’allemand et au français), pour déboucher enfin sur bien d’autres essors : trépigner pour s’enraciner ensemble dans l’envol, telle est aussi la vocation du Tremplin qui vient d’ouvrir ses portes même aux voisins, face aux rails des marchandises, aux voies d’autoroute, à la Cathédrale de Strasbourg.
La Villa vénitienne en chantier à l’automne 2011.
L’Aapei a récemment créé à Cronenbourg une unité d’accueil dans un édifice qui vient lui-même de très loin : construite dès le début des années 1840, l’ancienne maison de direction de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est, dite Villa Vénitienne, constitue en effet le vestige le plus vénérable du parc architectural de la SNCF. Elle valait donc la peine d’être sauvée de la destruction, puis réhabilitée pour coordonner d’autres rotondes de remise en état, de vivants aiguillages et d’audacieuses correspondances au service des enfants touchés par un handicap mental.
L’Aapei s’installe à la Villa vénitienne.
Dès lors, même l’hiver de l’infirmité s’ouvre au printemps de la solidarité, grâce à la danse des compétences et par l’articulation de beauté qui sait soigner aussi bien qu’écouter. La « ville tentaculaire » devient une allée de frères, dans la douceur tissée de fleurs.
Vue intérieure du Tremplin décoré par Osmoze.
Et, par le prodige d’une pareille Osmoze, ensemble enfants, parents, changent en joie les roses.
Fibre optique sur banquette hydraulique dans la salle multisensorielle du Tremplin.